L’Architecture Persane

L'architecture est l’un des domaines dans lequel les Iraniens ont une contribution qui remonte loin dans l'histoire.
Les Persans étaient parmi les premiers à utiliser les mathématiques, la géométrie et l'astronomie dans l'architecture. « Tapé Sialk », près de Kashan, où se trouve une importante ziggurat construite il y a 7 000 ans, est un de ces sites historiques en Iran où les habitants ont été les initiateurs d'une technique de construction déjà évoluée.
L'architecture Persane utilise abondamment la géométrie symbolique, usant des formes pures telles que le cercle et le carré.
Avant tout, on peut classifier l'architecture des terres iraniennes dans les différents styles ("sabk") à travers des âges : Les styles Préislamique et les styles Post-Islamique.

Figure 1-la colonne du palais Persépolis, exemple de l’architecture préislamique

l’Architecture préislamique existe au moins depuis 6000 ans avant Jésus-Christ. Le première et le plus ancien exemple de cette époque est « Choghazanbil » et puis on a la tombe de Cyrus et ensuite le plus célèbre palais d’Iran « Persépolis » à Shiraz. Le dernier exemple qu’on peut mentionner est « ARG- é -BAM », un exemple triste car cette ancienne ville a été détruite par le tremblement de terre en 2003 à Bam. Ce qu’on a vu dans tous les exemples préislamiques montrent bien la dépendance de l’architecture Parsi à l’astronomie, la politique (30 états) et la Religion de l’époque (Mithraïsme et Zarathushtra).

Figure 2-l’interieurs de dôme du bazar de Kashan, exemple d’architecture post-islamique

l’Architecture Post-Islamique existe depuis le septième siècle après la chute de l'Empire persan face à l'invasion des forces Islamiques qui a conduit à la création de bâtiments religieux remarquables en Iran. Les types majeurs de bâtiments sont les mosquées et les palais.
Les dômes peuvent être vus fréquemment dans les structures des bazars et des mosquées, particulièrement pendant la période Safavide à Ispahan. La place de « Naghshe-Jahan » de Ispahan est la deuxième plus grande place du monde et célèbre pour ces caractères spéciaux comme sa forme carrée, la piscine au milieu de la place, les 4 bâtiments principaux de la capitale d’époque : la mosquée du Roi (public), la mosquée de la Reine (privée), le bazar, le Palais royal.
Les matériaux plus appliqués dans l’architecture post-islamique sont : le pisé, le banco, la brique crue, la brique cuite, le moellon, la pierre et la céramique comme matériaux décoratifs.
La ville « Yazd » est un des meilleurs exemples de l’époque islamique d’architecture par rapport à l’application des matériaux régionaux. Tour de vent (BADGIR) est un élément fonctionnel et symbolique dans cette ville ainsi que dans les autres villes de désert comme « Kashan ». Ce type de climatisation traditionnelle est devenu un des plus célèbres éléments d’architecture de l’Iran.
Dans tous les exemples de cette époque on voit bien que l'architecture Islamique de l'Iran reprend les idées de ses prédécesseurs préislamiques, et fait intervenir des formes géométriques et répétitives, ainsi que des surfaces richement décorées de céramiques, de stuc sculpté et de brique formant des motifs décoratifs, avec une iconographie florale, calligraphique et aussi parfois animée.

Figure 3-la tour Milad à Téhéran, exemple d’architecture post-moderne

Au début de l’époque moderne, il semblait que l’Iran a perdu son identité architecturale car le style moderne est un style mondial et fonctionnel et il ne respecte pas les symboles régionaux et les architectes iraniens ne s’intéressent plus au patrimoine, mais, finalement ,depuis l’entrée dans le style post-moderne, les architectes iraniens ont composé les éléments symboliques d’architecture persane d’une façon indirecte avec les bâtiments contemporains, ce qui a construit le nouveau style d’Architecture Moderne et Poste Moderne iranienne .

Enfin, on peut conclure en essayant de répondre à une interrogation: l’architecture nouvelle de l’Iran a-t-elle les caractéristiques de l’ancienne ?
La réponse est oui car on le voit dans les exemples contemporains comme : Le pavillon d’Iran(CIUP,Paris, Mohsen Foroughi et Heidar Ghiasi, 1968-1969), Place d’Azadi (à Téhéran), Temple du Lotus ( Fariborz Sahba en Inde).